Journal aléatoire d’un alcoolique en sevrage (Parties 148, 149, 150)

Avertissement : déconseillé aux moins de 16 ans.

Journal aléatoire d'un alcoolique...

Avertissement : déconseillé aux moins de 16 ans.

Catégorie : 

Biographies et Autobiographies

Auteur : 

Lafaille

Résumé :

Un homme tente de soigner son addiction.

Note :

Journal d’un homme au bord du gouffre, dépressif, et alcoolique.    

Avertissement : déconseillé aux moins de 16 ans.

Journal aléatoire d’un alcoolique en sevrage

Jour n°148

La lettre du docteur… hum… cette lettre me donne des ailes, je suis si heureux que je n’arrive toujours pas à recouvrir le sommeil. Évidemment, comme toujours, mon instant de bonheur ne vaut pas un kopeck, il est totalement imaginaire. Il l’est comme l’est tout autant mon désespoir. Mais la réalité, vous savez, je ne sais toujours pas ce que cela peut bien vouloir signifier. Et merde, cette tendance à la digression m’empêche de voir clair, je m’aveugle, je me perds, tout ça pour ne pas devoir affronter mes désirs : baiser. Le docteur. Ne pense pas à ça, ne pense pas à ça, ne pense pas à ça…

Putain maintenant j’ai tellement envie d’un verre. Ne pense pas à ça, ne pense pas à ça. Cinq heures du matin il faut absolument sortir de cet appartement, je vais devenir fou si je ne sors pas d’ici. Fout-Le-camp, Reviens, réveillez-vous, papa a besoin de vous, c’est une urgence. Je rêve, vous êtes de vrais flemmards, allez merde, j’ai trop envie de picoler, ça serait tellement con de craquer maintenant.

Jour n°149

Je n’ai pas craqué, je suis sobre. Putain, mais que c’est difficile. Finalement je ne suis pas sorti cette nuit, je me suis rendormi, et ce ne sont pas mes flemmards de cleps qui m’ont aidé. Je ne peux pas leur en vouloir, nous sommes identiques eux et moi question paresse, c’est kif-kif.

Contre toute attente, Mimine est venue dans le lit me manger le lobe de l’oreille gauche. Plus de trique, plus envie de boire. Plus rien. Le vide et Mimine me léchant le lobe. La mort. Quelle étrange sensation de se voir partir ainsi, sans vouloir se retenir. J’étais bien. C’était douillet, comme sur un nuage, je m’envolais. Brave bête.

Encore une qui m’a sauvé la vie.

Jour n°150

Ce soir, c’est nouba chez la voisine. Tant qu’elle ne met pas Mylène Farmer, tout va bien. Mais j’avoue que c’est tentant d’y faire un saut. Elle m’a glissé un mot : « N’hésitez pas cher voisin, venez fêter avec mes amis et moi mon anniversaire ». Je saute tel un ado en manque d’amour et de tendresse sur mon lit, dans la cuisine, je me regarde dans le miroir de la salle de bains, pfff… je ne peux pas y aller avec cette gueule-là.

Il est quelle heure ? Seize heures, enfin j’ai le temps et j’ai l’impression que je dois courir, je ne sais pas, je suis vite affolé par la rencontre probable avec mes semblables. Plus d’alcool, plus de codéine, aide-moi mon Dieu, je ne te demande jamais rien, normal, je ne crois pas en ton existence. Ça doit être tellement confortable de croire en quelque chose, en quelqu’un. Hélas, je n’y suis jamais parvenu. Tu fais bien de débarquer Fout-Le-Camp, ton père ne sait plus où donner de la tête. C’est terrible ! Rien devant moi rien derrière moi, ni passé ni futur, je me demande si j’existe réellement. Oui je sais Reviens, mais il flotte. Vous avez raison, mais on va faire en sorte pour une fois d’être présentable.

J’arrive…

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