La princesse de la mer (Partie 6)

Catégorie : 

Fantastique/Merveilleux

Auteur : 

Chiaramarino

Résumé :

Que peut-on faire d’une sirène rebelle ?

La princesse de la mer (Partie 6)

Pendant le trajet de retour, Ida avait eu le temps d’y réfléchir… Elle flattait ainsi la maman requin, et Scotch avait vite compris à quoi servait son nom. En outre, il l’aimait beaucoup et allait en répétant : « Je suis Scotch, je suis Scotch ! ». Lorna leur souhaita la bienvenue, et demanda s’ils voulaient rester avec Kyria, qui se sentait alors un peu seule.
– Mais c’est moi, qui dois rester avec elle, Majesté ! protesta Ida.
– Sache que toutes les sirènes ont intérêt à s’émanciper, lui répondit doucement Lorna. Mais je crois que tu aimes particulièrement ta maman.
– Oui, c’est vrai.
– Va la voir. Je vais garder Regina en tant que réserviste. Qu’en dites-vous, Regina ?
– Qu’est-ce à dire ? Et… mon fils ?
La maman requin se méfiait, et Ida le sentit.
– Scotch est trop petit pour qu’on vous sépare. Il me ressemble, vous savez… N’est-ce pas Scotch, que nous sommes de grands copains ?
– Oui ! Oui !
– Et puis c’est juste pour le cas où cet endroit serait découvert par les humains, expliqua Lorna à Regina. La réserve est un endroit de tout repos, de toute façon. Acceptez-vous ?
Regina ferma les yeux un instant, puis regarda Scotch qui virevoltait autour d’Ida.
– Soit, répondit-elle.
Une fois les deux requins partis, la Princesse de la mer félicita Ida, puis lui indiqua l’épreuve suivante : se procurer un rameau d’olivier.
– Un olivier ? Qu’est-ce que c’est ?
Ida blêmit en comprenant qu’il s’agissait d’un arbre terrestre, mais Lorna la rassura.
– Ça pousse partout, dans les pays avoisinants, et il y en a qui sont très proches du rivage. On m’a dit que tu parlais correctement le grec, ça peut t’être utile.
– Bien, Majesté.
Une fois de plus, Ida se rassura à la bibliothèque, puis avec Kyria, qui la fit parler grec. Cette dernière jugea originale une telle épreuve, pour une sirène… Elles parlèrent aussi des deux requins, et bien sûr, Kyria félicita Ida, quand elle sut comment sa fille s’y était prise.
– Tu es maligne, mon petit poisson, ça me plaît.
Peu après, Ida fit une reconnaissance le long des rivages de Lesbos et repéra les champs d’oliviers. Elle retint tout cela dans sa tête et réfléchit à la manière de s’y prendre. Elle était dans la lune, de ce fait, en rentrant vers le domaine de la Princesse de la mer, elle se heurta à quelques gros poissons, à des cétacés. Puis un dauphin vint vers elle, et elle reconnut celui qu’elle avait sauvé peu auparavant. Alors Ida rit, accepta de jouer avec lui et, tout en virevoltant dans l’eau, retourna auprès de sa mère.
Quelques temps plus tard, ayant bien réfléchi, Ida retourna sur les rives de Lesbos, et s’approcha peu à peu de l’île. Elle vit quelques hommes, et eut une autre idée que celle qu’elle prévoyait. Très proche du champ d’oliviers, elle se mit à battre des bras, appelant à l’aide en grec, veillant à bien cacher sa queue de poisson. Deux hommes s’approchèrent, l’air inquiet.
– Aidez-moi ! Utilisez donc un… une branche… là !
L’un des deux hommes réagit très vite, ramassa une longue branche d’olivier à terre, et la tendit à Ida.
– Tenez bon, madame !
Mais Ida saisit la branche, poussa un cri de victoire, puis un grand « merci ! » et plongea munie de son précieux chargement. L’homme se retrouva à plat ventre dans l’eau.
– Je crois que nous avons rencontré Sappho… fit l’autre.
Le premier se releva.
– Ça m’apprendra, à vouloir rendre service à une jolie femme…
Ida revint, triomphante, auprès de la Princesse de la mer, qui fut de nouveau étonnée, en voyant une si longue branche.
– Et tu es rapide, en plus !
– Ce qui est fait n’est plus à faire, déclara Ida, fidèle en cela à l’esprit de ses formatrices particulières, et Lorna esquissa un sourire.
– Seras-tu aussi rapide pour affronter les chevaux de Poséidon ?
– De quoi s’agit-il ?
– C’est un combat contre les forces de Poséidon, sur les rivages. Il faut que la mer soit forte. Guette la prochaine tempête, et perds-y-toi. Si tu en reviens sans une égratignure, cela voudra dire que tu es une sirène aguerrie. Je sais que le temps va bientôt tourner, avec le changement de saison, sur les rivages alentour. Il faut que tu surveilles les côtes, c’est là que tu trouveras ce qu’on appelle « les chevaux de Poséidon ».
Ida prit une inspiration, et :
– Très bien, Majesté. Je les affronterai.

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