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Une jeune femme sans clémence va à la rencontre d’une enfant plutôt indisciplinée…
À la rencontre d’Émilie (Partie 1)
Dans bien de ces maisons qui jonchent le long de certaines rues, tout comme dans celles qui sont éperdument englouties dans les ravins qui composent nos villes africaines, existe une sorcellerie qui ne dit pas son nom. Rares sont ces fois où l’extérieur s’apparente à l’intérieur. Comme quoi, les apparences sont trompeuses, enfin quelquefois.
Brigitte venait d’être recueillie par sa sœur Ada en raison d’instabilités conjugales. Elle ne pouvait la rejeter, et puis cette situation semblait lui profiter par rapport à sa fille de quatre ans dont elle ne savait à qui confier la garde durant ses diverses occupations aussi bénévoles que professionnelles.
Ada ne manquait de rien. Sa sœur répondait à ses besoins du mieux qu’elle le pouvait. Car elle n’était plus seulement sa sœur mais aussi la gardienne de sa fille Émilie.
De son maigre salaire (compte tenu des charges à remplir convenablement dans une ville telle que Libreville), Brigitte ne manquait jamais de déduire une certaine somme pour les besoins d’Ada qui, semblait-il, était extraordinaire ; une femme aux apparences saines.
Ada était toujours souriante et rien ne lui manquait pour émerveiller Brigitte. Le seul point négatif connu de tous chez Ada était celui d’être ethnophobe aux Vumbus, population considérée comme dérivée des trois premières ethnies les plus répandues du Gabon.
Ceux-ci, les Vumbus, étaient aussi reconnus pour leur parler culotté. C’est pour cela qu’ ils étaient détestés. Le père de la petite Émilie était de cette ethnie. Il ne s’occupait pas de sa fille.
Ada était une jeune femme qui n’avait pas encore d’enfant et qui vivait la vie facile avec l’homme qui venait de la répudier.
Voici que la petite Émilie était une enfant bouillante, curieuse et même pleurnicharde… Cela mettait Ada en mauvaise posture et lui faisait ressortir sa vraie personnalité de femme sans scrupule.
Rêve de Lignes 