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Une jeune femme sans clémence va à la rencontre d’une enfant plutôt indisciplinée…
À la rencontre d’Émilie (Partie 2)
Rien ne passait sous les yeux de la petite Émilie sans que ses mains ne s’y intéressent.
Oubliant qu’Émilie n’était qu’une enfant, Ada n’hésitait pas à lui donner des fessées d’enfer, profitant de l’occasion pour s’en prendre à son appartenance ethnique du côté paternel.
Ada conclut que le tempérament de la petite Émilie était propre aux Vumbus. Pour elle, il fallait lutter contre l’expansion de cette ethnie plutôt culottée et envahissante. Et elle le faisait avec ardeur, devenant ainsi une tante impitoyable. Une tante sans cœur et sans âme devant sa nièce.
S’il arrivait que l’enfant s’approche d’elle pendant qu’elle mangeait, Ada ne réfléchissait pas deux fois. De son revers de la main droite, elle frappait fort sur le visage de la gamine qui ne manquait pas de se retrouver à plus de trois mètres d’elle.
Il arrivait même que celle-ci mette l’enfant à genoux durant des heures en lui faisant manger de la nourriture avariée. Tout cela enfermée dans la cuisine externe, celle du feu de bois.
S’il arrivait que l’enfant fasse hors de son vase, Ada lui faisait ramasser avec ses mains nues. Tout ceci était en rapport avec le statut ethnique du père de l’enfant. Oubliant que la gamine était avant tout sa nièce.
Il lui arrivait d’enfermer l’enfant dans un fût parce qu’elle trouvait que cette dernière lui donnait de violents maux de tête.
Elle se servait également d’un fil conducteur pour fouetter la gamine avant que sa sœur ne rentre. Et pour se faire pardonner auprès de l’enfant, Ada berçait la fillette avec des bonbons et des biscuits qu’elle gardait toujours dans son sac pour des situations de ce genre.
Et quand elle n’arrivait pas à supporter les caprices de sa nièce, Ada n’hésitait pas à faire tremper la tête de l’enfant dans une bassine d’eau afin de l’étouffer pendant quelques minutes.
En réalité, Ada avait des soucis avec elle-même d’abord.
Rêve de Lignes 