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Résumé : Akane est une jeune fille originaire d’une contrée reculée du japon médiéval. Un jour, elle rencontre un marchand d’armes blanches qui lui parle de l’art du chambara, le maniement du sabre japonais. Il l’invite à suivre les enseignements de son maître à lui, ce que Akane accepte. Elle part alors à la rencontre de ce vieux maître et suit assidûment sa formation. Jusqu’à ce qu’elle apprenne que ce maître cache de lourds secrets.
Akane et le dragon (Partie 2)
Akane passa les six mois qui suivirent à apprendre l’art du chambara auprès de Daichi. Il la faisait travailler dur chaque jour. Et chaque jour, Akane faisait d’immenses progrès. Elle remarqua, au fil des semaines que, chaque soir, Daichi se relevait pour aller de l’autre côté de la tente. Elle ne savait pas ce qu’il faisait. Elle tenta de le suivre un soir, et le surprit en train de méditer, un sabre très long et magnifique posé devant lui. « Sors d’ici immédiatement ! lui dit-il d’une voix emplie de colère. Tu n’es pas prête pour ça. ». Akane ne rétorqua pas et retourna se coucher.
Un matin, Akane fut réveillée par des cris. Elle ne connaissait que trop bien cette voix. Elle se leva en catastrophe, saisissant au passage son katana, sortit de la tente et vit que Daichi se faisait enlever par des hommes cagoulés, en tenue de combat. Les mêmes que ceux qui l’avaient agressée au début de son voyage. Elle tourna la tête, vit Eita qui courait vers les ravisseurs. Akane chevaucha la louve et prit en chasse les ravisseurs. Elle les poursuivit de loin, jusqu’au soir, où ils pénétrèrent une grande bâtisse au milieu d’une plaine verdoyante. Elle décida d’attendre la nuit pour s’y infiltrer. Son bandage masquant la moitié de son visage et sa capuche lui recouvrant la tête, elle décida d’escalader le mur afin d’entrer par une fenêtre. Par chance, il n’y avait personne dans cette pièce. Elle fit coulisser une porte et s’engouffra discrètement dans le couloir. Là, elle entendit un ronflement. Elle reconnut immédiatement celui de Maître Daichi. Elle entrouvrit une porte, et trouva son maître enchaîné à une table, à côté d’un tas d’engins de torture. Elle tenta de le réveiller, rien n’y fit. Il était très affaibli. Elle ressortit alors de la pièce, tentant de trouver la clé de ses chaînes. Elle vit un garde dans le reflet d’un miroir. Elle se parqua alors contre le mur et entendit une conversation entre deux hommes débattant du sort de maître Daichi. Ils disaient qu’il devait payer pour ses actes, que la peine de mort était requise. L’un des deux hommes sortit de la pièce, traversa le couloir, et se rendit dans la pièce où se trouvait Daichi. Akane le suivit. Elle se faufila derrière lui, glissa son katana hors de son fourreau, le leva et… le colla d’un geste élégant et précis sous la gorge de l’homme, tout en lui tenant la bouche de l’autre main. Elle lui dit de les faire sortir, tous les trois, et qu’ils discuteraient ensuite.
Tous les trois de retour à la tente de Daichi, l’homme, désormais ligoté, déclara :
– Daichi a volé le katana de Fumihiro, le légendaire maître chambara, le premier de l’histoire. Il a sauvé le peuple japonais du grand dragon infernal ! Ce katana se transmet de génération en génération ! Ce Daichi veut détruire un objet du patrimoine japonais, c’est un crime de haute trahison, il doit payer pour ça !
– Mensonges ! hurla Daichi, saisissant alors le magnifique katana devant lequel il méditait chaque nuit. Il le brisa en deux à l’aide de son pied, se déchirant les mains, et se servit du bout de lame restant sur le manche pour se faire hara-kiri.
À ce moment, Akane ne sut que faire. L’homme du fort se mit à hurler à la mort, comme d’un désespoir incommensurable. Akane récupéra alors les deux parties du katana, et laissa l’homme du fort en vie, mais ligoté. Elle retourna à son village, fila en trombe voir le marchand, et lui demanda explication.