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Texte écrit en grande partie en 2018 mais commencé quelques années avant. Il est inspiré d’un article Facebook qui tournait en 2012 : « Le journal d’un chien ». C’est un texte plutôt dur et par conséquent, ma poésie l’est un peu elle aussi.
Chienne de vie
Je suis seul, j’ai froid et il fera bientôt nuit,
Moment propice pour se souvenir de ma vie.
Nu, entouré de mes sœurs et de mes frères,
Cherchant à tâtons la liqueur nourricière.
Notre mère nous apporte amour et protection,
Nous amenons de la gaieté en cette maison.
Ces êtres étranges qui nous regardent semblent attendris,
Devant notre maladresse, niaisement, ils sourient.
Au fil des jours, nous engrangeons de l’assurance,
Quittant, au fur et à mesure, l’âge de l’enfance.
On m’a séparé du reste de ma chère fratrie,
Pour intégrer un nouveau et charmant logis.
Les êtres qui se tiennent sur deux pattes ont des enfants,
Nouveaux compagnons de jeu et d’amusement.
Plusieurs jours se sont passés sans aucun problème,
Mais ce qui est arrivé plus tôt me rend blême.
Gagnant un petit jeu au principe enfantin,
Où il faut attraper en premier queue ou main.
Mon nouveau frère me fit mal et je répliquai,
Depuis, je ressens des regards pesants sur moi.
Des personnes tout de bleu ou tout de blanc vêtues,
S’approchent de moi, je grogne devant ces inconnus.
Un voisin avec qui mes parents n’accrochent pas,
Observe la scène avec un petit air narquois.
On m’emmène dans une fourgonnette qui sent la crasse,
On me pousse dans une cage où je n’ai pas d’espace.
Je vois chez mes parents la tristesse dans leurs yeux,
Mon petit frère pleure et crie autant qu’il le peut.
Un nouveau bâtiment m’accueille, il est tout froid,
Tout comme la cage dans laquelle on me cloisonna.
À quelques mètres, dans d’autres cages, je sens des amis,
Qui me disent que c’est dans ce lieu que tout finit.
Alors, esseulé, effrayé et apeuré,
Dans cette endroit où tous mes os sont congelés.
Attendant que se termine cette difficile nuit,
Je refais le fil de ma tellement courte vie.