Histoire d’un vampire : Vladimir (Partie 2)

Avertissement : déconseillé aux moins de 16 ans.

Avertissement : déconseillé aux moins de 16 ans.

Catégorie : 

Horreur/paranormal

Auteur : 

Sherly

Résumé :

Vladimir est le premier vampire d’un monde parallèle au nôtre. Il est puissant, sage mais torturé. L’histoire qui suit est celle de sa vie et plus précisément, le récit de ses dernières années avant son trépas.

Note :

Attention, mention d’addiction et de sang.

Avertissement : déconseillé aux moins de 16 ans.

Histoire d’un vampire : Vladimir (Partie 2)

Cela était venu, petit à petit. Vladimir ignorait si c’était parce qu’elle était devenue comme lui et qu’il se sentait plus proche d’elle que de n’importe qui, mais il avait vu sa vision du monde changer soudainement. Il abandonna même ses idées de vengeance sur ses assassins.

Cette renaissance, cette bénédiction, il en était sûr, lui avaient été offertes afin de la rencontrer. Elle, aux longs cheveux couleur blé et aux yeux cristallins, semblables à l’eau d’une source pure, elle si belle, si tendre, si dévouée… Vladimir était simplement tombé sous le charme. Bien entendu, cela avait pris du temps avant qu’il ne se l’avoue. Comment voulez-vous que l’on sache reconnaître l’amour quand on l’a depuis toujours tenu à l’écart ? Mais des détails avaient fini par prendre le dessus sur son entêtement : la manière qu’elle avait de se coiffer en début de soirée (car désormais, ils dormaient tous deux le jour), cette grâce avec laquelle elle se déplaçait, la gourmandise dans ses yeux quand elle s’abreuvait… Alice était devenue son tout, sa complémentarité, sa moitié. Vladimir était alors sûr que tout irait toujours pour le mieux. Qu’ils pourraient vivre discrètement dans leur coin.

Cet amour, et il ne s’en était aperçu que trop tard, dévorait la lucidité qui l’accompagnait depuis toujours. Cette même clarté d’esprit qui était née de sa solitude, disparaissait doucement face à l’aveuglement que la compagnie projetait sur lui. Il ne voyait plus les choses avec objectivité. C’était comme si un voile se posait sur ses yeux.

Pourtant, s’il s’était stoppé dans sa course passionnée, il aurait remarqué le nombre de cadavres qui s’amoncelaient derrière lui au fur et à mesure qu’il chassait afin de les nourrir, sa bien-aimée et lui. Il préférait l’ignorer, tendant son regard vers Alice et sur aucune autre chose. Mais les villageois, eux, finirent par remarquer que quelque chose n’allait pas. Que trop de gens disparaissaient.

Il avait suffi d’un seul témoignage. Un seul, et tout avait basculé.

Un soir, Vladimir manqua de vigilance en enlevant une femme. Le mari de cette dernière, pris d’un sentiment étrange, le même qui semble prévenir du danger les futurs rescapés d’un accident mortel avant que ce dernier n’arrive, était sorti dans la rue en catastrophe. Il avait aperçu Vladimir emportant son épouse jusqu’au manoir. Il avait alors prévenu le village entier et après plusieurs heures ainsi que moult discussions, les habitants, précédés par le maire, allèrent jusqu’au manoir avec des armes. Il faisait jour.

Les coups, les grognements et les cris réveillèrent les deux vampires en sursaut. Mais il était trop tard. Déjà, ils se faisaient encercler.

« Créatures de l’enfer, vous allez retourner là d’où vous venez ! cria le maire d’un ton menaçant. Et toi, oui toi ! Il empoigna Alice qui essaya de se débattre. Je ne pensais pas que tu étais du genre à fricoter avec le diable quand ton père t’a envoyée vivre ici ! » Vladimir tenta également de s’interposer, mais le jour battait son plein dehors, et il sentit que sa force l’abandonnait peu à peu.

« Le soleil et les vampires ne font pas bon ménage. »

Cette pensée, absurde et ironique, qu’eut Vladimir en sentant des hommes l’attraper, fut brutalement éjectée de son esprit quand il vit un homme avec une épée, s’approcher d’Alice. La suite fut brutale, froide. Vladimir ne vit qu’un éclat argenté traverser l’air, s’abattre, et la vie s’échapper. Le corps mou de la jeune femme tomba dans un « pouf » grotesque tandis que des rires s’élevaient de l’assemblée. Tout était allé si vite. Trop vite. Mais ce fut quand Vladimir croisa le regard du bourreau qu’il le reconnut. Il faisait partie de la bande des brigands qui l’avaient tué vingt ans plus tôt. Un déclic sembla s’opérer : le regard confus passant du cadavre d’Alice, à l’homme à l’épée, devint soudainement limpide. Une rage sourde s’empara du corps, dont le cœur ne battait plus, de Vladimir : il sentait quelque chose monter au fond de lui, quelque chose d’obscur. Le pouvoir de tous les massacrer. 

Et c’est ce qu’il fit.

Et alors qu’il s’élançait à corps perdu, le regard haineux, toute faiblesse oubliée, seuls des yeux clairs, désespérément absents et vides, furent témoins de la scène qui s’opéra ce jour-là et qui allait marquer l’Histoire : « Le massacre des villageois de XXX par Vladimir, Roi des Vampires. ».

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