Jésus aime jouer au baby-foot (Partie 1)

Jésus aime jouer au baby-foot

Catégorie : Aventure/Action

Auteur : Lafaille

Résumé : Après avoir été cobaye pour l’État, un homme se retrouve enfermé à son insu dans un hôpital psychiatrique. Pris au piège, il fait tout pour rester optimiste face à la situation.

Note : Les délires et les incohérences des services de l’État, et de l’institution psychiatrique.

 

 

Jésus aime jouer au baby-foot (Partie 1)

 

 

Murs blancs, blouses blanches, dents blanches, tout est blanc dans cet établissement où l’on me conduit. Même la voiture est blanche, et pour l’occasion ma tenue de combat sera blanche. Suis-je arrivé au paradis ? Les individus qui m’accompagnent et me mènent dans cet endroit sont-ils des anges ? Je ne me sens pas mal aujourd’hui, je ne me sens pas bien non plus, je ne sais pas si je me sens tout court. Je ne sais pas si j’existe. Je ne sais rien. À part ces cafards qui se tapent un marathon sur mes mollets de coq, je ne sais pas quoi dire à propos de ce que je sens ou de ce que je ne sens pas. Et je vous assure, je n’ai pris aucune drogue. J’ai arrêté depuis longtemps. Depuis le jour où je me suis pris pour Batman, une catastrophe. Trois semaines de coma, et la gueule explosée, j’étais laid, tant est si bien que tout miroir était un outrage à mon intégrité physique. Puis dans la chute du sixième étage, je suis tombé sur un gosse de 15 ans, mort sur le coup. Mais bon Dieu, qu’est-ce qu’il foutait-là ce morveux ? Il ne pouvait pas être comme tous les gamins de son âge, en train de buter des mecs sur console ? On a beau me répéter que ce n’est pas de ma faute, c’est quand même pas lui qui a pris des drogues ce jour-là. Je suis coupable. Point. Et Batman aussi ! Salope de chauve-souris ! Dix ans après, je me retrouve dans ce véhicule blanc immaculé, à parler avec une splendide rousse qui prétend me connaître. Je ne la connais pas, j’en suis certain, ce n’est pas possible je n’ai jamais pu flirter avec un canon pareil. Même pas en rêve ! Je me suis retrouvé allongé sur ce lit de camp, et on m’a sanglé, je ne me souviens pas pourquoi. Elle me parle encore l’ange roux, et derrière ces paroles, on peut entendre les sirènes stridentes de cette ambulance. Enfin, j’ai compris, cette merveille de femme est sans doute un docteur.

– Bonsoir Monsieur… ?

Mais pourquoi donc me pose-t-elle cette question alors qu’elle prétend me connaître.

– Monsieur Foster.

– Monsieur Foster comment ? Votre prénom, vous vous en souvenez ?

Elle me prend pour une conne, ce n’est pas possible autrement, et vlà qu’elle me prend la main. Rouge je lui réponds :

– Monsieur Foster Benjamin, pour vous servir.

Quel hypocrite je fais lorsqu’il s’agit de belles femmes.

– Docteur Whitman, je vais prendre soin de vous, Monsieur Foster.

– Vous pouvez m’appeler Ben.

Elle détourne le regard, feignant de ne pas avoir entendu, détache les sangles. Nous arrivons à destination.

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