Journal aléatoire d’un alcoolique en sevrage (Partie 100, 101, 102)

Avertissement : déconseillé aux moins de 16 ans.

Journal aléatoire d'un alcoolique...

Avertissement : déconseillé aux moins de 16 ans.

Catégorie : 

Biographies et Autobiographies

Auteur : 

Lafaille

Résumé :

Un homme tente de soigner son addiction.

Note :

Journal d’un homme au bord du gouffre, dépressif, et alcoolique.    

Avertissement : déconseillé aux moins de 16 ans.

Journal aléatoire d’un alcoolique en sevrage

Jour n°100

Victoire ! Faut le dire vite ! Je ne sais pas si c’est le compte rond mais je n’arrête pas de penser à ce foutu alcool. Je vais prendre un comprimé de codéine ça me calmera. Pis merde, deux, ça fera l’affaire, faut bien fêter cette semi-victoire tout de même. Pas une goutte depuis cent jours, venez les loulous, j’ai besoin de vous près de moi. Viens aussi Mimine, ce n’est vraiment pas le moment de faire ta jalouse.

Non Fout-Le-Camp, on ne sort pas tout de suite t’as regardé dehors, c’est dégueulasse, la neige a fondu, on dirait du charbon, il ne manque plus que le retour des mines. Quand j’y pense les pauvres gars, descendre six pieds sous terre de son vivant, c’est quand même le début des emmerdes, ça ne sent pas bon pour votre vie ce genre de boulot. Non Reviens, tu ne vas pas t’y mettre non plus. Viens Mimine, toi au moins tu m’emmerdes pas avec tes sorties, mais c’est qu’elle ronronne cette chatte.

Ah ben il ne manquait plus que ça, Mylène est de retour. C’est donc ça, vous voulez dire bonjour à la voisine. Venez, vais vous ouvrir la porte. Quel raffut qu’ils font ces deux-là.

Ce gris du ciel me donne du gris à l’âme, on dirait que mon cerveau va pleuvoir autant que le ciel. Je vous préviens, on risque d’avoir un dégât des eaux dans pas longtemps. Attention, la danse de la codéine va commencer, ma cervelle fait un tour de piste, et roulements de tambours, on envoie la musique.

Attrapez le pompon !

Jour n°101

Déesse codéine m’a aidé à sortir de cet état de remise en question propre à toute personnalité addict. J’ai dormi. Beaucoup dormi. Jusqu’à ce que Miss emmerdeuse vienne sonner à ma porte pour soi-disant me ramener mes chiens. Comme si j’ignorais la véritable raison de sa venue.

Elle me veut, que voulez-vous, même lorsque je ne le désirais pas, et surtout dans ce cas d’ailleurs, j’ai toujours eu beaucoup de succès auprès des femmes. Elles n’ont jamais pu me résister. Sûrement mon charme de paumé sauveur d’étoiles.

Ben voyez-vous moi je pense chères femmes que mes étoiles sont toutes plus filantes les unes que les autres. Dès que j’en approche une, elle file la salope. Foutue étoile. Foutue emmerdeuse. Miss voisine est venue, comme d’habitude avec sa bouche en cœur à faire fondre tout bonhomme de neige passant son chemin, et j’ai fondu. Je suis le bonhomme de neige, je fonds à toutes demandes féminines. Je ne peux pas leur dire non, impossible. Elle a donc ramené Fout-Le-Camp et Reviens en poussant un gémissement suivi d’un fou rire face à mon caleçon tombé à mes chevilles. Ben alors mon vieux, il ne faut pas se laisser aller ainsi, et elle m’a embrassé.

Je n’ai pas eu le temps de remonter mon caleçon qu’elle me mordillait les oreilles en susurrant ne t’inquiète pas, les chiens sont sortis. Drôle d’entrée en matière, mais pourquoi pas.

Jour n°102

Finalement elle est vite partie je crois qu’elle a enfin compris qu’il ne valait pas mieux rester après l’amour. Toute chamboulée qu’elle était, dix minutes de coït ininterrompu et c’est le vide autour de moi et en moi. Je ne suis pas en mesure de rivaliser avec Mylène, je n’ai aucun don pour me faire bien voir. Je dirais même que c’est l’inverse, j’ai un don certain pour donner une image de moi totalement abjecte. Les secondes, les minutes et l’heure après l’amour, une plaie ces moments, je me sens comme un animal prêt à passer par la fenêtre tant je me sens en décalage par rapport à ce que je viens de faire, je me dégoûte, je me sens sale, je suis sale, tout ce foutre et cette cyprine dans les draps, j’ai envie de vomir.

Oui Fout-Le-Camp, tu t’en fiches pas mal de mes états d’âmes de vieux poivrot romantique à la sauvette. Personne ne peut me sauver, non personne. Sauf vous mes bêtes, je reste pour vous, alors un peu de compassion pour votre vieille carcasse qui vous sert de mère. Oui Mimine, oui viens, toi t’aimes bien quand je m’accouple avec la voisine, tu regardes, ça te passionne tant que ça ?
Ah ben voilà que tu ronronnes.

Oui Reviens, papa arrive, il se remet de ses émotions, oh merde, attendez j’ai la tête qui tourne. Et pour ma part il n’y a rien de positif là-dedans, je ne suis pas amoureux, je suis malade.

Tiens, le retour de Mylène. Faut vraiment que j’arrête cet accouplement, à chaque fois c’est la même ritournelle, elle y va de ses « Je je suis une catin ». Vais prendre de la codéine ça me calmera.

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