Journal aléatoire d’un alcoolique en sevrage (Parties 115, 116, 117)

Avertissement : déconseillé aux moins de 16 ans.

Journal aléatoire d'un alcoolique...

Avertissement : déconseillé aux moins de 16 ans.

Catégorie : 

Biographies et Autobiographies

Auteur : 

Lafaille

Résumé :

Un homme tente de soigner son addiction.

Note :

Journal d’un homme au bord du gouffre, dépressif, et alcoolique.    

Avertissement : déconseillé aux moins de 16 ans.

Journal aléatoire d’un alcoolique en sevrage

Jour n°115

Mimine a bon dos, et les chiens avec. À cause d’eux je dois me réveiller. Et j’ai une horreur viscérale du réveil. Grâce à eux, je me bouge un tantinet, et sors de mon lit. Heureusement qu’ils sont à mes côtés, sans eux, je serais mort endormi à jamais dans de beaux draps. L’idée n’est pas pour me déplaire, mais j’ai semble-t-il d’autres chats à fouetter. Et comme l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, par déduction, je n’ai jamais eu d’avenir. Einstein non plus si on en croit ses professeurs et l’heure de son réveil plutôt tardif pour un génie. L’avenir par simple définition, ne connaît aucune règle, car à moins d’être devin, l’homme ne connaît ni ce qui va advenir, ni les règles du futur.

Comme tout temps est relatif, les personnes qui pensent que se lever tôt est un bien fondé pour mieux affronter de front et de rigueur leur futur se foutent le doigt dans l’œil, et bien profond.

Toujours est-il que mes chiens ont des besoins, avant qu’ils ne se laissent aller, sautons du lit et arpentons les rues de la ville éveillée. Oui Mimine, je te vois, saute là-dedans, on t’emmène !

Jour n°116

Un lundi comme tous les lundis, je me lève la tête cassée par la codéine, je titube jusqu’à la cafetière, et je donne à manger à mes bêtes. Mes chers loulous, c’est pour vous que je me lève. Oui Mimine je ne t’oublie pas. Qu’est-ce qu’elle peut être en demande de reconnaissance, c’est infini, on ne verra jamais la fin avec cette chatte. C’est un peu comme mon miroir féminin félin, oui je l’avoue, il m’arrive parfois d’être un tantinet narcissique. Je me regarde dans le miroir de la salle de bains et je me dis comme je suis un être génial. Mais sachez que je me méprise autant que je m’admire, davantage même. C’est difficile de vivre avec ce poids du je dichotomique, je ne suis jamais entier, mais toujours dans le reflet.
Toujours est-il que j’ai encore mal dormi et merci qui ? Merci Mylène, je viens de voir que tu as sorti un album. Je pensais qu’avec ta peau si blanche, tu étais le résultat d’un savant fou, une espèce de marionnette qu’on agite quand bon nous semble. Il semblerait que je me sois trompé. Mylène, tu es un être de chair et d’os. Je n’en reviens pas. Je pensais que ton succès était dû à ta non-existence. Je me suis encore fourvoyé. Quelle erreur de ma part de juger sans savoir.
Et merde, je me fous de la bienséance et de l’éthique de la bassesse, j’ai tout de même le droit de dire : C’est de la merde. Et tant pis pour ceux qui me rabâchent les oreilles avec leur bienveillante éthique et leur phrase toute faite : Tu n’aimes pas, ce n’est pas pareil.

Je n’ai rien à faire et surtout rien à répondre à ce genre d’argument condescendant et tellement prévisible à part : Je vous emmerde.

Mais j’arrête de m’énerver, j’ai d’autres chats à fouetter et surtout d’autres chiens à sortir. Les rayons du soleil me donnent raison, je saute dans mes baskets et je vous emmène au parc. Mimine tu es fatiguée, repose-toi !

Putain, tu me griffes, d’accord, je suis à ta merci, saute dans mon sac !

Jour n°117

Il neige. Le chanteur belge avait raison : tu ne viendras pas ce soir. Des références de cette sorte, on peut en ramasser à la pelle, il suffit juste d’être attentif. Et d’avoir du temps à perdre. Sauf erreur, le temps n’est-il pas relatif ? Je me demande alors pourquoi cette société me tape sur le système avec ce satané réveil et ces horaires à la con. Il va sans dire, je ne suis pas du matin. Le matin n’existe pas. C’est une pure invention des esprits dominants, garde-fous de notre société occidentale en proie au travail, à la patrie, et à la famille. Putain de merde, on fête encore la fête des mères, c’est une honte. D’une, ça fait bien longtemps que je n’ai plus de nouvelles d’elle, ma mère, de deux, c’est le maréchal qui a inventé cette fête. Par extension, on est donc tous des collabos, et pas seulement en puissance. Boycottons le maréchal, il est encore temps de faire bonne œuvre de sa vie.

Fout-Le-Camp ? Bah tu gémis, oh merde t’as quoi à la patte ? Viens me voir ! Ben, Reviens, ne pleure pas, ça va aller ! Ton amoureux est bien plus fort que tu ne le penses.

Un peu de codéine Fout-Le-Camp ?

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