Journal aléatoire d’un alcoolique en sevrage (Parties 130, 131, 132)

Avertissement : déconseillé aux moins de 16 ans.

Journal aléatoire d'un alcoolique...

Avertissement : déconseillé aux moins de 16 ans.

Catégorie : 

Biographies et Autobiographies

Auteur : 

Lafaille

Résumé :

Un homme tente de soigner son addiction.

Note :

Journal d’un homme au bord du gouffre, dépressif, et alcoolique.    

Avertissement : déconseillé aux moins de 16 ans.

Journal aléatoire d’un alcoolique en sevrage

Jour n°130

L’Amérique dans mon lit, c’est comme ça que je conçois le voyage : allongé.

La perspective de me déplacer me donne la migraine, je ne supporte pas les signes potentiellement dévastateurs du futur, et se mouvoir, c’est accélérer le désastre, la fin ultime de tout être se mesure au mouvement. Le voyage est surtout métaphysique, une vue de l’esprit, rien d’autre.
J’ai dormi cette nuit. J’ai rêvé de la quarantenaire et de son cul balancé, c’est la première fois depuis bien longtemps que je me suis réveillé heureux, sans me demander comment j’allais gérer le premier pied posé sur le sol. Murphy n’a qu’à bien se tenir, la biscotte ne peut pas toujours tomber du côté confiture.

Fout-Le-Camp et Reviens dorment encore, il est bientôt midi. Et je suis prêt à affronter le docteur.

Allons-y les loulous, une petite promenade, et je vous ramène, les médecins n’acceptent pas les clébards dans leur cabinet.

Jour n°131

Quel docteur ! Une femme incroyablement perspicace, elle m’a regardé, et m’a dit : Monsieur vous n’avez nullement besoin de codéine, vous êtes juste un amoureux de l’amour, et on ne guérit pas de cela. La belle affaire ! Comment vais-je continuer ? lui dis-je. C’est bien beau tout ça mais j’ai aucun objet à qui donner tout cet amour ! Enfin aucun objet, c’est une manière de parler, je vais encore me taper une ruée de féministes en mal de se taper le mâle, le vrai !
Ah non, je recommence, que voulez-vous, je ne peux pas m’en empêcher, dès que je les entends râler à tout vent, j’ai tellement envie de les taquiner, elles ont la rage ces femmes, et je comprends croyez-moi, mais certaines sont tellement des connasses qu’elles raflent tout ce qu’il y a d’intelligent dans la révolution féministe, quel gâchis !

Elle m’a dit : Vous allez voir, je le sais, vous allez rencontrer quelqu’un à la hauteur de vos exigences !

Mes exigences ! Mais que sait-elle de mes exigences ? Elle est forte ! Elle est forte et je n’ai toujours pas de codéine !

Finalement, elle a peut-être raison.

Jour n°132

Mimine est venue dormir avec moi cette nuit, et figurez-vous que je dors comme un bébé, et cela, je me répète mais je le dis quand même, sans codéine. C’est la fête ! Je plaisante. La vie que je mène est souvent léthargique, je ne suis pas un meneur, je ne suis pas non plus un suiveur, je ne suis que les chiens, les humains ne m’intéressent que moyennement, depuis des siècles, ils répètent sans cesse les mêmes conneries sans se demander pourquoi ils en sont toujours au même point. Je suis prétentieux, c’est ce que je vois dans les yeux des humains lorsqu’ils me côtoient, ils se trompent. Encore une fois.

Je ne suis pas prétentieux, je sais que je fais partie intégrante de cette humanité, et que je n’arrange rien, mais j’ai beau le répéter, ils pensent que je me pense supérieur. Détrompez-vous, l’alcool c’était aussi pour cela, pour éradiquer un tant soit peu la lucidité qui m’enterrait.
Mais n’allons pas trop loin, sinon je risque de tomber dans les joies de l’alcool. Tu tombes bien Fout-Le-Camp, on sort. Elle est où ta pote ? Ah te vlà Reviens, allons-y ! On revient Mimine ! À toute.

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