La princesse de la mer (Partie 7)

Catégorie : 

Fantastique/Merveilleux

Auteur : 

Chiaramarino

Résumé :

Que peut-on faire d’une sirène rebelle ?

La princesse de la mer (Partie 7)

Et, naturellement, dans un premier temps, elle fila à la bibliothèque. Elle regarda ce qu’était un cheval, puis prit une mythologie, qu’elle dévora, aimant beaucoup ce genre d’histoires, comme Kyria lui en avait raconté quand elle était petite. D’ailleurs, elle lui parla aussi de cette épreuve. Régulièrement, Ida remontait à la surface, guettant les vagues sur les rives de Lesbos. Et, enfin, le grand jour arriva : lors d’une reconnaissance, le vent se mit à souffler sur la mer et les nuages, et Ida, tremblant un peu, se rapprocha d’une petite plage mal abritée des tempêtes. Elle contourna les lieux, pour affronter « les chevaux de Poséidon » par devant, et plongea dans les vagues tumultueuses. Elle fut alors roulée longtemps, et remercia intérieurement son petit dauphin avec lequel elle aimait jouer, car ainsi, elle pouvait tenir le choc dans les rouleaux. Enfin, elle se sentit comme prise par-derrière, et manqua s’échouer sur la plage peu après. Elle poussa un grand cri, et plongea plus profondément. Son corps lui était douloureux, et elle se mit à l’inspecter sous toutes les coutures, quand elle fut dérangée.
– Petite Ida ? fit une voix paternelle, et elle leva le nez : l’être lui ressemblait, à ceci près qu’il avait une tête et un torse d’homme, avec des cheveux et une barbe blancs et bouclés ; en outre, il tenait un trident d’une main puissante.
Ida posa une main sur son cœur, de saisissement.
– Par tous les dieux ! Vous êtes vraiment… ?
– Oui, c’est moi, fit simplement Poséidon. Tu es une sirène accomplie, Ida. J’ai fait de toi une sirène adulte. Tu en verras le résultat dans quelques temps.
– Que voulez-vous dire ?
– Je ne suis qu’un vieux lubrique… et je te prie de m’en excuser. Et maintenant, va vite retrouver Lorna et ta maman. Elles s’inquiètent pour toi… Tu leur diras que Poséidon veille sur ton sort. Et maintenant, va. Tu n’as rien, juste un œuf. M’en pardonneras-tu ?
– Oui, Poséidon.
– Tu es maitresse des mers… comme moi.
Et Poséidon fit un geste de sa main libre, avant de s’éloigner. Ida le regarda partir, donna quelques coups de queue, se reprit et nagea jusque vers le domaine de la Princesse de la mer.
D’abord, elle alla voir sa maman, qui la serra dans ses bras, tout à fait rassurée. Kyria vit bien, dans le regard de sa fille, qu’elle avait changé, qu’elle était plus mature. Lorna, plus tard, le remarqua aussi.
– Je te félicite, Ida. Tu as surmonté les trois épreuves avec intelligence et courage. Sais-tu que tu mérites de prendre ma place ?
– Ah bon ? Mais je n’en demande pas tant…
– Penses-y. J’ai très envie de me reposer du pouvoir, je ne pourrai pas y passer mon éternité. Accepterais-tu ?
Ida baissa les yeux.
– Peut-être. Je ne sais pas. Reposez-moi la question quand j’aurai eu ma fille. Que je commence par voir si je suis capable de l’élever.
Pour la première fois depuis bien longtemps, Lorna eut un grand sourire.
– Je te fais confiance. Sais-tu que tu as une expérience extraordinaire ?
– Non, je ne le savais pas, Majesté.
– Je gage que tu règneras sur les mers pendant un siècle ou deux… Accepte ce cadeau.
Et Lorna déposa une petite étoile de mer sur les cheveux d’Ida. Elle remercia la Princesse, et prit congé.
Ida eut une fille, puis bien d’autres. Et dirigea effectivement les mers…


FIN

Laisser un commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s