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Quand une petite fille muette doit résoudre les mystères de Noël pour retrouver sa voix…
La voix de Noël (Partie 2)
Il était une fois, il y a des siècles de cela, un petit garçon orphelin qui vivait seul dans une immense forêt de sapins.
Tout au long de l’année, les sapins le protégeaient. Grâce à eux, le petit garçon était caché des dangers, il respirait leur bonne odeur et se sentait en sécurité.
Mais l’hiver arriva et comme le voulait la loi des arbres, les sapins perdirent tous leurs aiguilles, comme n’importe quel autre arbre perdrait ses feuilles.
Le petit garçon se retrouva donc au milieu d’une forêt d’arbres morts et dévêtu de toute verdure.
C’est alors qu’une nuit, puisqu’il ne pouvait plus se dissimuler à travers les sapins pour dormir, un loup le dévora.
Au printemps, quand les sapins se réveillèrent habillés d’aiguilles toutes neuves et qu’ils découvrirent qu’il ne restait plus rien de leur ami le petit orphelin, leur peine fut si grande, qu’ils décidèrent tous de ne plus jamais se déshabiller et s’endormir pour l’hiver.
Ils se devaient de rester forts et majestueux chaque hiver en mémoire du petit garçon.
C’est ainsi, que depuis lors, tous les sapins du monde ne perdent plus leurs aiguilles en hiver.
Fière de sa réponse, Clémence rangea ce qu’elle venait d’écrire dans le tiroir de son bureau et descendit ensuite cuisiner des biscuits pour le soir-même avec sa mère.
Elle n’avait jamais eu aussi hâte d’être à l’heure de la nouvelle histoire de son père.
Le soir tomba et la famille s’installa près du feu pour l’histoire.
Au préalable, Clémence avait écrit sur un petit papier une demande à son père :
Papa, s’il te plaît, ce soir, raconte-moi pourquoi la tradition veut que l’on mange une bûche de Noël en dessert.
Et demain, je voudrais que tu me racontes pourquoi le Père Noël passe par la cheminée.
Merci mon Papa adoré.
Devant une si gentille demande de sa fille, le père fit de son mieux pour lui répondre et se mit à raconter :
« Dans un pays très lointain, vivait une famille de lutins qui ne mangeait que du bois.
Un jour le fils aîné de la famille fut embauché à la fabrique de jouets du Père Noël.
Juste avant le soir de Noël, comme tous les ans, fut organisé à la fabrique de jouets un repas de fête pour les employés.
Chacun devait y apporter quelque chose à manger pour que le repas soit placé sous le signe du partage.
Et le lutin qui ne mangeait que du bois désirait tellement faire comme les autres qu’il eut l’idée de prendre une bûche de bois qu’il recouvrit de chocolat et de fruits confits. Il la porta ensuite comme si de rien n’était, au repas de Noël de l’entreprise.
Au moment du dessert, il coupa des parts de sa bûche à l’aide de sa scie et les distribua dans toutes les assiettes.
À sa grande surprise, tout le monde dégusta avec délice sa bûche de bois au chocolat et aux fruits confits.
Cela devint alors la tradition, chaque année, le lutin apportait une bûche au repas de Noël.
Tradition qui s’est répandue partout dans le monde, mais, comme nous ne mangeons pas de bois, nous avons transformé cela en gâteaux glacés ou pâtissiers en forme de bûche. »
Émerveillée par cette histoire qui répondait à la seconde question de la lettre, Clémence embrassa ses parents et monta se coucher.
En réalité, avant de rejoindre son lit, elle retranscrivit sur une feuille blanche l’histoire qu’elle venait d’entendre et la rangea avec l’autre.
Lorsqu’un nouveau jour se leva et que la fillette ouvrit les yeux, elle pensa tout de suite qu’ils étaient le vingt-quatre décembre et qu’il fallait impérativement que ce soir avant minuit, elle ait la réponse à la dernière question de la mystérieuse lettre si elle désirait retrouver sa voix.