L’enfance de mon enfance (Partie 9)

Catégorie : 

Biographies et Autobiographies

Auteur : 

Madoumapeter81

Résumé :

De l’enfance à son adolescence, Périclès nous fait état de ses amours, de ses illusions et de ses confusions dans un univers en plein changement. Ainsi il fait une retranscription des errements de la jeunesse rythmant le récit par de nombreux rebondissements tout en transmettant les valeurs positives de l’amour et du pardon.

L’enfance de mon enfance (Partie 9)

La nuit tombée, Oswalde ou Oswaldo, pour les intimes, y compris René et moi, étions assis sur un trottoir. Avec nous étaient aussi nos amies.

Dans l’obscurité, malgré la lumière du clair de lune, nous fûmes à nouveau éclairés d’une lampe torche détenue par deux individus. À savoir : Paulin le recherché et son complice Mirlyn, lui aussi nouveau venu à Lébamba.

Oswaldo fut le premier à se lever et à menacer sans réfléchir les jeunes gens face à leur acte déplacé. À la lumière des choses, Mirlyn était le rival d’Oswaldo. Paulin était soupçonné d’être aussi mon rival. Nous nous étions donc entendus pour remettre ces deux garçons à leur place ce soir-là.

Le ton montait à chaque seconde passée. Cette discussion avait pour prétexte l’acte qu’ils venaient de réaliser.

À les croire, Paulin et Mirlyn avaient commis cet impair par pure volonté. Jusqu’ici, personne ne cherchait à négocier.

Ils étaient plutôt agités, l’air content de la palabre. Ils avaient tendance à être prêts pour le pire. Réalisant cela, Oswaldo fit une ouverture dans ce jeu de violence.

Je me sentais féroce en voyant mon propre jeu se faire malmener. Comment pouvais-je me retenir ? À cette période de la vie où la délinquance juvénile bat son plus grand record, il était difficile pour moi d’être simple séparateur ou spectateur. Je me plongeais donc dans la bagarre.

Incapables de nous faire comprendre, cette bataille fut stoppée par l’un des aînés de Denise ; celle qu’ Oswaldo et Mirlyn se disputaient.

Finit ce jour, vint celui au cours duquel je croisai Mirlyn. Il me demanda si par hasard je recherchais son compagnon. Pour toute réponse, je restais silencieux avant de prendre la décision de rentrer à la maison.

Cela me paraît important de mentionner que la plupart du temps, lorsque je me retrouvais dehors à des heures indues, ma maman était toujours de garde en tant que matrone.

Et aussi, je tiens à préciser que Amanda et moi habitions le même quartier en ce temps-là.
Moi, la partie nord et elle la partie sud. Elle était toujours chez sa tante en tant que réfugiée.

Ce jour-là, je remontais du bas-quartier et je croisai Amanda. Mais aussi l’une de ses acolytes appelée Claudarine. Je décidai de faire demi-tour vers elles.

Nous vîmes Paulin sur notre chemin. Il me demanda de venir vers lui après l’avoir interpellé.

Il me demanda de ne surtout pas rappeler la cause de nos querelles pendant que nous nous expliquions. J’insistais sur la présence de mon amour qui dorénavant me faisait peur.

Mon interlocuteur, intéressé, menaçait de partir à sa rencontre. Pourquoi était-il donc incapable de répéter ses paroles en présence d’Amanda, puisqu’il la connaissait ? Ou fallait-il penser que celle-ci me mentait pour ne pas écoper de ma colère ?

Autant de questions qui peu à peu me sortaient du doute en ce qui concernait la personne qui me faisait vivre le bonheur d’être né parmi tant d’autres.

J’avais laissé Paulin pour m’occuper des deux filles en accompagnant Amanda. En retournant à la maison, j’avais trouvé Oswaldo en train de se préparer pour une sortie.

C’était la période de la puberté. Toutes les fois qu’une occasion se présentait à nous pour tromper la vigilance de nos parents, la première idée qui nous traversait la tête était toujours celle de se retrouver dans des milieux animés.

Goûter aux saveurs des alcools. Mettre nos plus beaux vêtements pour ceux qui en avaient. Et bien sûr, flatter la gente féminine.

Non loin de chez nous se trouvait un bistro. Parmi le jeune monde qui y était, Mirlyn se fit remarquer en interpellant Oswaldo qui n’avait pas hésité à s’arrêter.

Les deux rivaux s’injuriaient par des grossièretés, des prévisions moqueuses de leur avenir. Pour se faire plus important devant ses proches, Mirlyn anticipa la gifle de son adversaire qui fit un pas en arrière avant de prendre la direction de la maison afin de venir me chercher en renfort. Car René était géographiquement distant.

Je ne pus refuser de porter secours à Oswaldo même si je savais que cette mêlée pouvait mettre tout le quartier en alerte et surtout arriver aux oreilles de nos parents qui nous demanderaient des comptes.

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