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Chercher à améliorer encore et encore…
Les avaleurs (Partie 2)
Pour l’heure, ils attendent leur grosse livraison.
Elle lit le protocole reçu. Les contrats lui semblent satisfaisants, même si leur quote-part est importante ! Elle pense qu’il faut bouger, s’investir et investir si l’on souhaite que la vie devienne plus pure. Ils y gagneront sur l’avenir.
Quelques jours plus tard :
– Attention aux portes, mettez-les sur la droite du hangar, crie Charles qui guide la livraison des cinq mille appareils dont la moitié prête à être livrée chez les particuliers qui les ont retenus. Des appareils avaleurs qui vont changer le monde et le confort.
Chez l’habitant, chaque poubelle individuelle est pesée et doit être réglée comme taxe au représentant de la ville.
Ces appareils livrés vont diminuer de plus de quatre-vingt-cinq pourcent le poids des poubelles. C’est une avancée pertinente.
Avant cela, Charles et son équipe avec un ami péruvien, ont réussi à transformer en eau potable, le ruissellement des pluies et l’humidité de l’air, sur et autour des panneaux publicitaires. Une fois condensée, cette eau est filtrée et relevée par la commune.
Les idées pleuvent dans tous ces jeunes cerveaux !
Heureux, Charles appelle lui-même les premiers voisins.
– Allo madame Jopot, pouvons-nous vous livrer la machine demain vers dix heures ? Elle vient d’arriver. Il entend un cri de joie « Génial ! » à l’autre bout du fil.
Après avoir préparé en amont l’installation des maisons, l’équipe s’apprête à déposer les mangeurs de déchets ménagers qui chaufferont les maisons, et l’eau du quotidien, chez les habitants qui les attendent avec impatience, les ayant réglés. Ceux-ci pourront compléter l’approvisionnement des déchets par des bûches de fumier de cheval que tous les centres équestres vendent à des prix réduits.
Ces appareils donneront une liberté responsable à chaque habitant les possédant. Ils pourront même alléger les déchets des voisins qui n’en ont pas encore, ce qui réduira leur facture.
Charles a réussi après de nombreuses visites à Paris à obtenir un crédit d’impôt de soixante pourcent sur l’achat des machines.
À vingt heures il rentre chez lui. Découvre avec bonheur, une table bien mise avec chandelier, roses et champagne, et Marion tout sourire lui tendant un verre.
– À notre réussite, mon amour.
– À notre réussite, chérie, répondit-il en levant son verre et en embrassant sa femme.
Ils s’installent pour dîner et discutent à bâtons rompus de l’évolution de leur projet.
– J’ai déjà une autre idée.
– Ah oui déjà ? Mais tu n’as pas encore livré tes avaleurs
– Oui mais ça roule, tout va bien, j’ai encore eu des commandes aujourd’hui. Il faut avancer plus loin, plus vite…
– Et à quoi tu penses ?
– Tu m’as parlé des composés organiques volatils des meubles et des produits ménagers qui se révèlent très nocifs pour les habitants. Alors je vais m’attaquer à la dépollution des maisons.
Marion sourit. Charles est vraiment son âme sœur. Son père peut dire tout ce qu’il veut.