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Résumé :
Le ras-le-bol d’un policier.
Lettre d’un soir !
La nuit tombe, mais je prends le temps
De vous écrire, Monsieur le Président,
Moi, petit policier de quartier
Venu aujourd’hui vous alerter.
Y’a bien longtemps que je ne rêve
J’travaille au 36, quai des Orfèvres…
Nos conditions de vie vont s’améliorer
Nous dit assez souvent notre officier,
Quelque soit la durée de la nuit
Le soleil finira par se lever ici ;
Les jours ne sont ni argent, ni or
Mes soirs en toc quand je surveille dehors,
Un jour qui passe est un mal-être
Une nuit de plus est une guerre…
Y’a bien longtemps que je ne rêve
J’travaille au 36, quai des Orfèvres…
Et je me perds dans cet univers
Terre de hyènes et de vipères
Ombrages aux formes de relents cyniques
Encore venus pour casser du flic,
Mais je m’dis : « Qu’ont fait les parents ? »
Pour en faire des tels délinquants…
Et cette justice dévêtue
Qui remet les voyous à la rue !
Y’a bien longtemps que je ne rêve
J’travaille au 36, quai des Orfèvres…
À force de subir tous ces sévices
À boire jusqu’à la lie le calice,
Je m’évaderai de ce supplice
Sûr’ment mort… avec mon arme de service
Voilà, Monsieur le Président mon histoire
Espérant mon récit… pas mort ce soir !
Y’a bien longtemps que je ne rêve
J’travaille au 36, quai des Orfèvres !
Rêve de Lignes 