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Hugo est magicien-clown à mi-temps dans un restaurant. Un jour, alors qu’il fait disparaître un mystérieux collier pendant un tour, il se retrouve transporté dans un autre monde et se retrouve confronté à de la vraie magie. Piégé dans l’inconnu, partagé entre peur et fascination, Hugo arrivera-t-il chez lui ?
Magie plus que réelle (Partie 3)
« Pour ce tour, j’aurais besoin d’un objet appartenant à l’un de vous » déclara Hugo à sa petite assemblée. Il balaya les spectateurs du regard et ses yeux furent attirés par une femme, sans doute une des mères venues accompagner les enfants, et plus particulièrement par un bijou. « Est-ce que cela vous dérangerait de me prêter votre collier ? » demanda-t-il à la femme.
La dame sembla surprise puis retira son collier d’un air résigné. Hugo le récupéra dans la paume de sa main et le montra à tous.
« Regardez bien, je vais à présent le faire disparaître. »
Ses mains se refermèrent sur le collier qui lui parut soudainement de plus en plus chaud. Il les rouvrit brutalement et vit que le collier, un cordon noir auquel était accroché un pendentif en forme de goutte d’eau bleue, brillait de mille éclats. Il recula, surpris. Un étrange symbole était gravé sur le pendentif et il semblait que cela fût de là dont venait la lumière. Soudainement, sans raison, Hugo sentit son corps se faire lourd. Très lourd. L’obscurité envahit ses pensées et son regard se troubla. Il tomba.
Quand il rouvrit les yeux, il crut voir des lumières. Elles tournaient autour de lui, colorées et chatoyantes. Elles riaient de bonheur… Comment ça, elles riaient ? Mais les lumières, ça ne rit pas ! Il secoua sa tête à cette révélation et sa vision se fit plus nette. Et ce qu’il vit alors, plutôt que de le rassurer sur sa propre santé mentale, le troubla bien plus encore : ce qu’il avait pris pour des lumières étaient en fait de petits êtres. Des fées.
Il examina confusément l’endroit où il était. Il semblait qu’il se trouvait dans une tente à la couleur pourpre et il était installé sur des oreillers aux couleurs vives.
« Vous êtes réveillé, étranger ? »
La voix, douce et posée, le fit se tourner vers l’entrée de la tente. Là, une femme habillée étrangement le regardait. Au ton de sa voix, il semblait qu’elle avait veillé sur lui un moment.
« Où suis-je ? » demanda Hugo en essayant de reprendre son calme.
La jeune femme posa sa main sur son cœur et le salua en baissant la tête.
« Vous êtes à Mervedia, étranger. Vous êtes resté un moment inconscient. Cela arrive souvent quand on voyage d’un monde à un autre. »
Hugo hocha la tête, perdu dans ses pensées. Mervedia… Ce nom ne lui disait absolument rien. Il ne l’avait jamais vu sur les cartes ou les globes terrestres. Était-ce une île exotique ou un pays reculé ? Et comment diable s’était-il retrouvé ici ? Peut-être rêvait-il seulement…
« De quel monde venez-vous, étranger ? » questionna la jeune femme avec curiosité.
Quel monde ? Hugo se figea. Il n’avait pas entièrement écouté quand la jeune femme avait parlé de voyage entre les mondes.
« Je… Terre ? » bégaya-t-il.
La jeune femme sembla devenir enthousiaste.
« La Terre ! s’exclama-t-elle. C’est si rare de voir des gens arriver de là-bas ! Vous comprenez, vous vivez dans un des seuls mondes dénués de magie alors peu de Terriens – c’est comme ça qu’on dit ? – arrivent à voyager à Mervedia ou ailleurs.
« Magie ? » nota Hugo sans en croire ses oreilles.
« Oui, la magie ! continua la jeune femme. On dit que vous arrivez à vivre sans magie et que vous avez créée la… Technologie ? »
Hugo ouvrit de grands yeux tandis que son cerveau tournait à pleine allure.
« Donc… Pour résumer, je suis dans un autre monde que le mien, qui s’appelle Mervedia, et ici la magie existe ? »
La jeune femme le regarda d’un air curieux et attrapa une de ses longues mèches blondes d’un air songeur.
« Le monde dans lequel vous vous trouvez ne s’appelle pas Mervedia. Mervedia est une ville du pays Spartacuse, du monde Arcadna, expliqua-t-elle doucement. Se pourrait-il que votre voyage ne soit pas volontaire ? » demanda-t-elle finalement.
Hugo acquiesça.
« J’étais en train de faire un spectacle de magie pour des enfants. Au moment de faire disparaître un collier, j’ai… » Il stoppa. « Le collier ! Où est le collier ? » s’écria-t-il avec agitation.
La jeune femme désigna un point derrière Hugo. Ce dernier se retourna et aperçut le pendentif étrange qui avait brillé avant qu’il n’atterrisse dans ce monde. Il fut soulagé.
« Je pense que c’est ce collier qui m’a amené ici. Il pourra sûrement me ramener chez moi… » déclara-t-il avec espoir.
Il l’attrapa et le tendit à sa bienfaitrice. Elle le prit et l’examina.
« C’est une rune de transport, en effet, dit-elle en regardant le symbole sur la pierre. Malheureusement, elle est déchargée. Elle ne pourra donc pas vous ramener dans votre monde tout de suite… » soupira-t-elle.
Hugo soupira également. Il devrait donc attendre avant de rentrer…