
Catégorie :
Auteur :
Résumé :
Quand l’écrivain sort de sa coquille…
Secrets d’écrivain (Partie 1)
Paris-flash, janvier 2019, extrait d’interview
« – Et maintenant, Romain Lelong, parlez-nous de votre dernier roman, Le marteau de Charles… Il s’agit d’une uchronie, n’est-ce pas ?
– Oui, en effet, et cette fois je suis remonté loin dans l’histoire, ça n’a plus rien à voir avec les conquistadors… Et je me suis focalisé sur ce que serait devenue la France, si les Arabes n’avaient pas été arrêtés par Charles Martel. Tout le monde connaît la légende officielle…
– La légende ?
– Il faut surtout retenir que Charles Martel était le grand-père de Charlemagne. Il a eu un rôle dans l’histoire, mais pas exactement celui qu’on croit. À sa façon, il a assis sa réputation en France. J’ai imaginé des évènements différents, qui changent toute l’histoire que nous connaissons. Charles Martel joue un rôle différent, dans ce roman. Je me suis plu à imaginer le Moyen-Âge, même si j’ai passé beaucoup de temps à faire des recherches sur ce sujet, et sur ce personnage.
– Vous faites toujours beaucoup de recherches…
– Quand on écrit des uchronies, des utopies, c’est indispensable. Mais ça n’empêche pas mon imagination de carburer, au contraire ! La difficulté me stimule.
– Y a-t-il un personnage où vous vous retrouvez, comme souvent dans vos romans ?
– Oui : Charles Martel lui-même ! J’aurais voulu être aussi valeureux et malin… Je l’ai remodelé à ma sauce… c’est jouissif, vous savez ! C’est pour ça que j’aime autant écrire… ».
18 février 2019.
Bon sang, ce Marteau de Charles est excellent ! Comme d’habitude, je l’ai dévoré, tout comme j’ai avalé les dix autres romans de Romain Lelong. Mais comment fait-il pour attraper ainsi le lecteur ? J’aimerais avoir son aisance littéraire. Comment faire pour l’approcher ? Même juste parler cinq minutes avec lui… Les dédicaces, c’est bien joli, mais c’est superficiel… Moi, ça me donne envie d’écrire. Et maman et Sandra vont encore me chambrer… Elles ne peuvent pas comprendre, elles déconsidèrent la SF, l’uchronie. Seule Alice peut me comprendre, vu que c’est elle qui m’a initié à cet auteur. Je devrais l’appeler et lui demander ce qu’elle en pense. J’adore ma Sandra, mais qu’est-ce qu’elle peut être partiale, quand elle s’y met… Littérairement, nous ne nous entendons pas tant que ça. Papa dit que dans un couple, c’est normal d’avoir des divergences de vues. Bref, plus ça va, et plus je voudrais connaître mon auteur préféré. Je crois qu’il vit à Paris, ça tombe bien, puisque c’est là que je fais mes études. Peut-être en cherchant sur Internet ? S’il y a une dédicace quelque part, eh bien, j’y filerai, en aficionado que je suis… À moins qu’il ait un compte Facebook ? Mais c’est un vieux grincheux, à ce qu’il paraît… Cela dit, il doit bien avoir une adresse mail, au moins ! Je vais chercher comment faire.
21 février.
Je ne suis qu’un imbécile ! Tout Parisien avec un tant soit peu de jugeote sait que les écrivains se retrouvent au Salon du Livre, pardon, « Livres Paris », au mois de mars… Il suffit de se renseigner. Alice n’a pas répondu à mon appel, peut-être le fera-t-elle plus tard, entre deux lessives à faire tourner, et des copies à corriger… C’est bien vrai, que les profs ne s’ennuient jamais ! À moins que je leur rende une petite visite, un soir, après mes cours… Je ne vois pas tellement mes nièces, en plus, mais c’est vrai qu’elles sont souvent chez leur père. Nous devrions faire une réunion de famille… Je pourrai en parler à maman.