Avertissement : déconseillé aux moins de 16 ans.

Avertissement : déconseillé aux moins de 16 ans.
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Résumé :
De terribles monstres rôdent dans un enfer déjà bien sombre. Sur une Terre privée de tout et emplie de vide, seuls restent des enfants. Parviendront-ils à survivre sans l’aide des adultes, de leurs parents et de tout un savoir perdu à jamais ?
Avertissement : déconseillé aux moins de 16 ans.
Sombre héritage (Partie 6)
Je savais que le criminel habitait tout près d’ici et je comptais lui tendre un piège. Bob me suivait de près et me rassurait. Me balader la nuit ne me plaisait jamais mais cela allait maintenant devenir une habitude. J’en jouissais d’avance. Peut-être qu’il faudrait que j’intègre des pornos dans la base de données de ma création, ainsi que le mode vidéo, pour m’envoyer en l’air dès que l’envie m’en prendrait. Je notai cette idée dans un coin de ma tête et me demandai si avoir une érection en pensant à la mort était normal ou non. Finalement, peu m’importait. J’avais mieux à faire. Je devais mettre mon plan à exécution. Je pris une autre de mes créations dans ma poche et appuya sur un des boutons. Des voix féminines s’en échappèrent et se mirent à rire et à papoter de tout et de rien. J’avais enregistré cette conversation au sein du commissariat. Nat’ racontait son dernier viol en employant des termes plutôt crus. Cette fille était étrange, mais elle attirerait ma future victime.
Je me mis à vadrouiller dans tout le quartier tout en laissant défiler la conversation sur ma machine. Les voix cristallines de ces filles résonnaient étrangement dans les rues dépravées et recouvertes d’immondices. Bob marchait non loin derrière moi et me surveillait. Ne regardant pas là où je mettais les pieds, je ne vis pas mon pied écraser un immense cafard. Le bruit de succion me ramena à la réalité et le dégoût m’envahit quand je retournai ma chaussure pour y découvrir le corps écrabouillé. Quelle ville pourrie ! La conversation s’arrêta sur un rire débile et je me demandai si je devais redémarrer ma machine. Il me semblait que j’avais échoué et que les voix n’avaient pas attiré le malade. J’étais très déçu de ne pas avoir pu permettre à Bob de montrer ses immenses talents.
– Euh, salut ! J’avais cru entendre quelqu’un…
La machine à la main, je levai les yeux et fut étonné de voir un type à la veste en cuir et au cache-œil effrayant me parler. Je ne l’avais même pas entendu venir. Je le haïssais pour ça. Une de ses mains était située légèrement en arrière, comme s’il tenait une arme derrière son dos. Un sourire se dessina sur mon visage.
– Je discutais tout seul en fait.
Le gars ne me crut pas et dégaina son poignard. Devant mon air assuré, il se sentit perdu et recula d’instinct. On allait bien s’amuser.
– Booooob ! Tu peux y aller ! criai-je avant de me décaler pour laisser de la place à mon robot qui se jeta littéralement sur le criminel.
Ses jambes lourdes immobilisèrent rapidement le pauvre débile qui hurlait de peur. Ce son était ravissant à mes oreilles. Bob étendit les bras et actionna ses armes. Deux lames en sortirent et commencèrent leur danse macabre sur le visage du meurtrier qui perdit sa bouche. Dommage, j’aurais tant aimé qu’il me supplie avant d’y passer.
– Garde-moi les muscles des jambes intacts s’il te plaît, demandai-je à Bob qui hocha la tête. Je te les mettrai dès que possible. Pour le reste, fais-moi plaisir et découpe-le en de nombreux morceaux. Les Ombres apprécieront cette attention.
Bob découpait les oreilles, les joues puis les yeux. Ses lames étaient précises et il s’y prenait avec soin. Le voir ainsi, tel un chirurgien, me fascinait. Il était incroyable et je ne pouvais plus me passer de lui. Batman avait trouvé son Robin. Je sentis une vague de froid me traverser et ordonna à Bob de ne plus bouger. Elles étaient arrivées plus vite que prévu et le criminel gigotait toujours. Les Ombres allaient se régaler.