Ce matin d’automne semble identique à ceux d’avant.
Comme avant, les feuilles tombent.
Comme avant, le ciel est bleu.
Comme avant, le temps doux s’en va petit à petit.
Comme avant, les oiseaux vont dans des pays plus chauds.
Comme avant, les enfants vont à l’école.
Comme avant, les enfants jouent.
Comme avant, on entend les cloches qui sonnent.
Comme avant, le soleil fait place à la lune et à la nuit à la fin du matin, du midi et de ce qui suit.
Ce matin d’automne n’est toutefois pas semblable à ceux d’avant.
Ce matin, je vois les feuilles qui tombent.
Ce matin, le ciel est bleu et je l’ai vu.
Ce matin, je sens le temps doux qui s’en va petit à petit.
Ce matin, j’entends les oiseaux qui s’en vont dans des pays plus chauds.
Ce matin, les enfants qui vont à l’école existent.
Ce matin, j’entends les enfants qui jouent.
Ce matin, j’écoute les cloches qui sonnent.
Mon attention au soleil qui fait place à la lune s’intensifie.
Je vois, je sens, j’entends, j’écoute, j’existe, je vis !
J’aime bien cette attention au temps qui passe et évolue. La phrase « comme avant le soleil… » aurait pu être formulée différemment pour respecter le rythme captivant des phrases précédentes? Idem pour l’avant-dernière ligne. Merci et bravo.